L’intérim médical et paramédical « fragilise » l’hôpital et les établissements médico-sociaux
Après Martin HIRSCH Directeur Général de l’AP-HP, c’est au tour de Frédéric VALLETOUX, Président de la Fédération Hospitalière de France de dénoncer la situation créée par le recours à l’intérim, au sein des hôpitaux, mais aussi globalement au sein des établissements médico-sociaux, puisque ce problème touche aussi par exemple les EHPAD.
Le statut plus favorable des intérimaires (primes et rémunération, organisation du travail, choix du lieu de travail, …) a gagné de nombreux corps de métiers à l’hôpital et ailleurs.
« Il faut bien comprendre qu’aujourd’hui il n’y a plus de plus-value à être fonctionnaire hospitalier, indique Thierry AMOUROUX, porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI) sur RTL le 7 juin dernier. Vous êtes moins bien payé que si vous êtes fonctionnaire et vous êtes des pions transposables d’un service à l’autre, d’un horaire à l’autre. » « A la fin d’une journée de 8h, on peut nous demander d’enchainer parce qu’il manque quelqu’un », a-t-il ajouté; les « rappels sur repos » ou encore le fractionnement des congés, sont qualifiés de » maltraitance institutionnelle très grave » qui accentuent les problèmes.
Pour Frédéric VALLETOUX ce mode d’exercice aggrave encore la situation problématique du système de santé.
Le président de la FHF déclare : « Ce n’est pas mieux de voir un intérimaire qui ne connaît pas l’hôpital, qui ne connaît pas le service, qui ne connaît pas les patients, débarquer et gagner 2 à 3 fois plus. En termes de qualité de service et de qualité de prise en charge, l’intérim n’est pas un bon statut », souligne-t-il.
Des décisions s’imposent au plus vite en la matière pour assurer aux patients une prise en charge de meilleure qualité.