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« Antitranspirant », « thermorégulant », « respirant », « ergonomique »… Les nouveaux textiles tiennent-ils leurs promesses?

« Antitranspirant », « thermorégulant », « respirant », « ergonomique »…
Toutes ces appellations concernant des nouveaux textiles « techniques » ou « fonctionnels » proposés à la vente, tiennent-elles leurs promesses ?

On les trouve notamment dans le domaine sportif et sont destinés à permettre un confort accru et à assurer l’hygiène de ceux qui les portent.

Les contrôles effectués par  la DGCCRF ont montré « une surenchère dans l’emploi des allégations commerciales et une tendance à exagérer les bénéfices réels apportés par les produits » indique ce service de l’Etat suite à une série de 67 contrôles.

Réglementairement, les propriétés annoncées pour un vêtement doivent être prouvées scientifiquement et vérifiables. Or, certaines de ces propriétés sont annoncées mais pas prouvées et le consommateur se retrouve alors  induit en erreur… Les contrôles réalisés par la DGCCRF montrent que les propriétés annoncées sur les produits « thermorégulant », « respirant », « ergonomique » ne sont pas toujours établies de façon suffisamment étayée. De plus, certains textiles qualifiés d’ « anti-odeurs » subissent des traitements biocides non mentionnés aux acheteurs.

« Les propriétés techniques relevées dans les étiquetages cherchent à répondre aux attentes des consommateurs en termes de bien-être et d’hygiène. Cependant, l’enquête de la DGCCRF révèle que certains descriptifs et étiquetages recourent à une accumulation de termes « scientifiques » et de noms de marques commerciales censés correspondre à des technologies innovantes. Ces termes, utilisés pour convaincre et inciter le consommateur à acheter le produit, ne sont pas expliqués par des précisions  sur les propriétés objectives des produits. »

De plus, ces traitements biocides peuvent contenir  « des substances chimiques, parfois sous forme de nanoparticules, qui doivent impérativement être mentionnées dans l’étiquetage des produits (Règlement (UE) n°528/2012 relatif aux produits biocides). »

Le laboratoire de la DGCCRF, qui a analysé six prélèvements, confirme ces constats : deux produits étaient traités avec des nanoparticules d’argent, sans que cette information ne soit portée à la connaissance des consommateurs.

À la suite de l’enquête de la DGCCRF, les deux opérateurs commercialisant ces deux produits les ont retirés du marché.
« L’usage de ces nanomatériaux suscite un intérêt croissant de la part des industriels au regard des propriétés particulières tirées de leur échelle nanométrique expliquent les services de la DDCCRF.

Lors de cette enquête, 36 % des établissements contrôlés étaient en anomalie :
13 avertissements ont été adressés, dont 5 visant des allégations trompeuses et des non-conformités au règlement (UE) n°528/2012)
10 injonctions, dont 6 pour obtenir des justificatifs ou faire modifier des étiquetages ;
2 procès-verbaux administratifs ;
4 procès-verbaux pénaux.

L’enquête de la DGCCRF a conduit les entreprises à corriger leur discours commercial par rapport aux propriétés techniques de leurs produits. Elles communiquent également davantage sur la présence éventuelle et l’identité des substances chimiques biocides utilisées, en particulier sur les sites internet lorsque le consommateur n’a pas accès physiquement aux produits.

La vigilance s’impose aux consommateurs.

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