Mieux encadrer la présence de substances dangereuses dans les fournitures scolaires
Inhalées, ingérées ou en contact avec la peau, les substances chimiques présentes dans les fournitures scolaires ou de bureau peuvent pour certaines d’entre elles entraîner des effets sur la santé. C’est le cas notamment pour les enfants qui ont tendance à mettre les objets à la bouche. »
En 2016, l’UFC QUE CHOISIR notait déjà les conclusions suivantes suite à un test du contenu de la trousse des écoliers:
« Uniquement tenus de répondre à l’« obligation générale de sécurité » et en l’absence de réglementation précise, les fabricants de fournitures scolaires choisissent ou pas d’indiquer les composants potentiellement allergènes de leurs produits, ainsi que l’apposition ou non du symbole « danger » sur les emballages. Un défaut d’information qui sanctionne tous les consommateurs.
En effet, sur les 52 produits testés par l’UFC-Que Choisir dont des colles à paillettes ou en stick, des crayons à papier HB avec embout gomme, des crayons de couleur, des stylos-billes ou rollers effaçables, des cartouche d’encre, des feutres et stylos parfumés, des feutres et marqueurs effaçables à sec, 19 seulement ne comportaient pas de substances nocives pour la santé. Les composants recherchés sont les phtalates, le formaldéhyde, les composés volatils, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les isothiazolinones (MIT, MCIT, BIT), le bisphénol A, le cadmium, le plomb…
Lorsque les enfants mâchouillent certaines fournitures scolaires ou s’en mettent sur la peau, certaines sont très allergènes. »
Sur la base de plusieurs études réalisées ces dernières années par l’Ademe, le Danish EPA, 60 Millions de Consommateurs ou encore l’UFC Que Choisir (voir ci-dessus et lien en bas de page), l’Anses indique que les substances chimiques le plus souvent identifiées sont :
- les phtalates, composés chimiques souvent présents dans les gommes
- les composés organiques volatiles (COV) dont le formaldéhyde, le chloroforme, le toluène,
- des nitrosamines,
- le benzène,
- les métaux lourds comme le chrome hexavalent, le cadmium, le nickel ou le plomb,
- les perfluorés (PFAS),
- les colorants,
- le bisphénol A,
- les isothiazolinones et autres conservateurs,
- les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)
- les substances parfumantes.
On les retrouve dans des stylos, des colles, des crayons, des correcteurs mais aussi des cahiers.
Céline DUBOIS, coordinatrice de l’enquête de l’ANSES publiée début juillet 2022, donne le conseil suivant aux consommateurs:
« En attendant la mise en place d’une telle évolution réglementaire, je conseillerais aux consommateurs de privilégier les fournitures ne contenant ni substances parfumantes, ni paillettes ou autre artifice pouvant induire des comportements détournés par les enfants, tels que le « machouillage », voire l’ingestion. »
https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-composes-nocifs-dans-les-fournitures-scolaires-les-parents-demunis-pour-proteger-leurs-enfants-n102588/