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L’Eure-et-Loir 1er département de France pour le désert médical et ce n’est près de s’arrêter…

Une prochaine dégradation de l’offre globale de soins qui risque d’amplifier la fracture sanitaire…

L’UFC QUE CHOISIR alerte une nouvelle fois sur la  fracture sanitaire que connait notre pays. Et l’Eure-et-Loir fait hélas partie des zones où la situation est déjà très sinistrée quant au nombre de médecins généralistes .  L’Eure-et-Loir est en effet au top 10 en matière de manque de médecins et en 1e place pour la France métropolitaine. Triste record avec 48, 5 médecins généralistes pour 100 000 habitants!
Mais à cette situation s’ajoute l’âge des généralistes exerçant dans le 28. Notre département se place en 2e position nationale pour l’âge moyen élevé de ses médecins généralistes : 56,3ans !

Un avenir encore plus difficile s’annonce! 

La densité de médecins libéraux va baisser de l’ordre de 5 % d’après la Drees dans les prochaines années en raison des départs en retraite. Cette situation est la conséquence directe du resserrement du numerus clausus (3) mis en place à la fin des années 1970, qui a réduit de manière drastique le nombre de médecins formés pendant 20 ans : aujourd’hui, 31 % des médecins libéraux ont plus de 60 ans, et 16 % ont même plus de 65 ans.

Une inégalité criante entre les territoires !

Cette situation est d’autant plus déplorable qu’elle aboutira à un creusement des inégalités territoriales si le dogme de la totale liberté d’installation des médecins n’est pas remis en cause. En effet, en mettant en relation l’âge moyen des médecins et leur nombre par département, l’étude de l’UFC-Que Choisir met en évidence le fait que les départements les moins bien dotés en généralistes libéraux sont souvent ceux où la moyenne d’âge des praticiens est la plus élevée.

A titre d’illustration, alors que la densité de généralistes libéraux est plus de deux fois inférieure en Eure-et-Loir que dans le Finistère (48,5 généralistes pour 100 000 habitants contre 108,2), l’âge moyen des praticiens y est beaucoup plus élevé (56,3 ans contre 45,9 ans).

FAIBLE DENSITE DE MEDECINS :  LE FLOP 10 DES DEPARTEMENTS

classement Code Départements Densité Pop 2019
1er 28 Eure-et-Loir 48,5 431 437
2e 93 Seine-Saint-Denis 48,6
3e 89 Yonne 49,7
4e 77 Seine-et-Marne 53,6
5e 45 Loiret 54,6
6e 18 Cher 55,9
7e 95 Val-d’Oise 56,4
8e 36 Indre 56,8
9e 61 Orne 57,3
10e 27 Eure 57,9

 

Les dix départements français de métropole présentant la densité la plus faible de médecins généralistes libéraux pour 100 000 habitants.

4 départements de la région Centre Val de Loire figurent dans ce triste palmarès, et le Loir-et-Cher suit de près avec une densité de 63 médecins pour 100 000 habitants.

Seule l’Indre-et-Loire s’en sort mieux avec une densité de 98,5 , en lien certainement avec la présence de la formation universitaire de médecine.

 

LE TOP 10 DE LA DENSITE DE MEDECINS DANS LES DEPARTEMENTS FRANÇAIS

Code Départements Densité Pop 2019
05 Hautes-Alpes 122,0 141 784
73 Savoie 119,1
33 Gironde 117,0
64 Pyrénées-Atlantiques 115,9
66 Pyrénées-Orientales 112,1
06 Alpes-Maritimes 111,3
31 Haute-Garonne 110,9
67 Bas-Rhin 108,4
29 Finistère 108,2
17 Charente-Maritime 107,3
34 Hérault 106,7

 

Vous le constatez, la mer ou la montagne attirent de manière massive les médecins généralistes.

 

… ET L’AGE MOYEN DES MEDECINS  N’ARRANGE PAS NOS AFFAIRES EURELIENNES…

Code Départements Âge moyen
04 Alpes-de-Haute-Provence 57
28 Eure-et-Loir 56,3
18 Cher 55,8
61 Orne 55,6
89 Yonne 55,3
47 Lot-et-Garonne 55,1
75 Paris 54,9
11 Aude 54,7
46 Lot 54,7
84 Vaucluse 54,6
2A Corse-du-Sud 54,5

L’Eure-et-Loir et le Cher suivent de très près les Alpes de Haute Provence en matière d’âge moyen des médecins généralistes.

 

OU TROUVER LES MEDECINS LES PLUS JEUNES (EN MOYENNE) ?

Code Départements Âge moyen
29 Finistère 45,9
49 Maine-et-Loire 46,2
35 Ille-et-Vilaine 46,6
44 Loire-Atlantique 46,6
42 Loire 47,2
73 Savoie 47,3
05 Hautes-Alpes 47,4
74 Haute-Savoie 47,4
14 Calvados 47,6
25 Doubs 47,7
63 Puy-de-Dôme 48

L’âge moyen le moins élevé se retrouve dans le Finistère, le Maine-et-Loire et l’Ille et Vilaine.

Au vu de ces constats, l’UFC-Que Choisir, soucieuse de permettre à tous les usagers l’accès à un système de santé répondant à leurs besoins, saisit aujourd’hui le ministre de la Santé et la ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et leur demande :

  • D’organiser la permanence et la continuité des soins en coordonnant la médecine hospitalière et la médecine de ville, qui fonctionnent encore trop souvent en silo ;
  • D’augmenter la capacité de formation en médecins des facultés, afin de permettre de répondre aux besoins de la population d’ici 10 ans ;
  • De piloter la formation pour prioriser les spécialités et les régions où la démographie médicale est la plus insuffisante par rapport à la demande de soins.

 

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