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Logements : 1 logement sur 10 est vacant en région Centre-Val-de-Loire !

L’Insee vient de publier une étude concernant la mesure de la vacance des logements par le recoupement des données issues du recensement de la population et des sources fiscales.
En 2023, le nombre de logements vacants atteint 3,1 millions, soit 8,2 % du parc total de logements en France (hors Mayotte). Le parc vacant a augmenté de 60 % en trente ans : en 1990, l’Insee dénombrait 1,9 million logements vacants, soit 7,2 % du parc de logement. Cette croissance n’est pas linéaire : un pic s’observe entre 2005 et 2017, période où le parc vacant croît de 3,3 % par an en moyenne. La hausse se poursuit après 2017, mais selon un rythme plus modéré : + 0,8 % par an en moyenne entre 2017 et 2023. Les causes de ces fluctuations sont multiples selon les auteurs, certaines étant directement mesurables comme l’évolution de la population et de la construction.

Qu’est-ce que la vacance d’un logement?
Selon l’INSEE: « un logement est vacant s’il est:
– inoccupé et  proposé à la vente ou à la location ;
– déjà attribué à un acheteur ou un locataire et en attente d’occupation ;
– en attente de règlement de succession ;
– conservé par un employeur pour un usage futur au profit d’un de ses employés ;
– sans affectation précise par le propriétaire (logement vétuste, occupant logeant ailleurs pour un temps, etc.). »

La vacance des logements: une donnée essentielle à connaître
Cette notion de « logement vacant » est importante à connaître, au moment où de fortes tensions s’exercent sur le logement dans certaines zones d’habitat.
La vacance des logements fait l’objet d’une attention particulière associée rappelle l’INSEE, au double enjeu de garantir l’accès au logement pour tous et d’optimiser l’aménagement du territoire en limitant l’artificialisation des sols liée à de nouvelles constructions. Différentes mesures ont été mises en place pour favoriser la mobilisation des logements vacants et notamment la taxe sur les logements vacants.

La vacance d’un logement est principalement de deux natures selon l’INSEE.
La vacance dite « frictionnelle » correspond à la période durant laquelle un bien reste en vente ou disponible à la location. Bien que sa durée puisse être variable, elle est par nature temporaire et nécessaire au fonctionnement du marché immobilier.
La vacance « structurelle », souvent plus longue, reflète généralement des difficultés dont les facteurs peuvent être multiples : déprise démographique, inadéquation entre l’offre et la demande (problème de localisation, nature et taille des logements, proximité des aménités), ancienneté voire insalubrité éventuelle du logement, statut de propriété, litiges entre locataires et propriétaires, problèmes de succession, etc.

 

La vacance des logements augmente davantage dans les départements déjà les plus touchés
La forte augmentation du taux de vacance, mesurée au niveau départemental entre 2009 et 2020 avec le recensement de la population (encadré 2), concerne tous les départements français, à l’exception de ceux de Corse et de l’Hérault. Elle a tendance à être plus marquée dans les départements pour lesquels le taux était déjà élevé.

(Pour accéder à la page de la carte interactive sur le site de l’INSEE, cliquer sur la carte ci-dessous)

En Eure-et-Loir et en région Centre Val-de-Loire, qu’en est-il?

En 2020, 141 400 logements sont vacants en Centre‑Val de Loire, soit 10,1 % du parc total.

La région affiche un taux de vacance élevé comparé à celui de la France métropolitaine (8,1 %). La proportion de ces logements est plus élevée dans le sud de la région, moins dense démographiquement, mais est relativement faible dans les territoires de l’axe ligérien et voisins de l’Île-de-France. Entre 1990 et 2020, le nombre de logements vacants augmente de 2,0 % en moyenne chaque année, tandis que le nombre total de logements ne croît que de 0,8 % par an en moyenne. La progression de la vacance de logements de la région est plus intense dans les années qui suivent la crise de 2008, surtout dans les territoires perdant des habitants. De plus, les intercommunalités aux taux de vacance les plus élevés sont aussi celles où la vacance a le plus augmenté. La vacance des logements est particulièrement importante dans les communes rurales.

Une vacance de logements moins forte en Eure-et-Loir et dans l’Indre-et-Loire en 2020

Le Cher et l’Indre qui perdent le plus de population présentent un taux de vacance 2020 et une évolution de la vacance enre 2009 et 2020, plus forts que l’Eure-et-Loir, l’Indre-et-Loire ou le Loiret.

Les territoires du nord-est et du centre de l’Eure-et-Loir présentent un taux de vacance moins élevé que l’ouest et le sud

A l’échelle des territoires appelées EPCI (Etablissement de coopération intercommunale: communautés d’agglomération CA, ou de communes CC): plus de logements vacants à l’ouest et au sud du département d’E&L:

 

On constate sur ces tableaux que la moitié NORD-EST du département, et jusqu’à l’OUEST de l’agglo chartraine,  présente un taux de vacance plus faible que la moitié OUEST.
Les deux communautés de communes à cheval sur le 28 et le 78 (CC Houdanais) ou l’Eure (CC Interco Normandie Sud Eure) présentent des taux de vacance très différents.
Une analyse commune par commune montrerait certainement une situation également très différente au sein de l’agglomération de Dreux qui, pour partie, est influencée par la zone Ile-de-France voisine et, pour une autre partie, rejoint les caractéristiques rurales de l’ouest du 28.

 

Sources INSEE:
https://www.insee.fr/fr/statistiques/7727384#onglet-2

https://www.insee.fr/fr/statistiques/7747989