Environ la moitié de la population mondiale est confrontée à une grave pénurie d’eau pendant au moins une partie de l’année. (GIEC, 2022)
Le 22 mars 2024, l’ONU attire l’attention des opinions sur la question fondamentale de « l’eau pour la paix ». Lorsque l’eau est rare ou polluée, ou que certains n’y ont pas accès ou y ont un accès inégal, des tensions peuvent apparaître entre les populations et les pays concernés.
Pour ce qui concerne les zones encore relativement préservées au niveau de la ressource, il convient de se projeter vers l’avenir et d’adopter des comportements visant à préserver cette ressource et à la partager sur la base de la sobriété.
Selon l’ONU, plus de 37 milliards de personnes dans le monde dépendent de ressources en eau transfrontières. Pourtant, 24 pays seulement ont conclu des accords de coopération pour l’ensemble de leurs ressources en eau partagées.
Face à l’aggravation des effets du changement climatique et à la croissance démographique, il est urgent, au sein des pays concernés et entre eux, de s’unir pour protéger et conserver notre ressource la plus précieuse.
La santé publique et la prospérité, les systèmes alimentaires et énergétiques, la productivité économique et l’intégrité environnementale sont tous tributaires d’un cycle de l’eau fonctionnel et géré de manière équitable.
Créer un effet d’entraînement positif
La Journée mondiale de l’eau 2024 a pour thème « L’eau pour la paix ».
Lorsque nous coopérons dans le domaine de l’eau, nous créons un effet d’entraînement positif qui favorise l’harmonie, génère de la prospérité et renforce la résilience face aux défis communs.
Nous devons prendre conscience que l’eau est non seulement une ressource à utiliser et dont on se dispute l’usage, mais aussi un droit humain, intrinsèque à tous les aspects de la vie.
Une nécessaire sobriété des usages
Le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires et l’association AMORCE ont lancé le défi sobriété – 10% d’eau au mois de septembre 2023.
Celui-ci vise à atteindre l’objectif de 10% de réduction de la consommation d’eau d’ici 2025, soit cinq ans avant la date ciblée par le Plan Eau (2030).
Pour cela, 10 actions sont mises en avant :
- Faire le bilan des consommations d’eau de son patrimoine et de ses services publics ;
- Mobiliser le personnel territorial et s’assurer d’une métrologie fiable ;
- Identifier et résorber les fuites avant et après compteur du patrimoine public;
- Installer du matériel hydro- économe et de récupération d’eau pour tous les équipements publics en commençant par les bâtiments les plus consommateurs ;
- Optimiser les systèmes d’arrosage mettre en place une gestion différencié des espaces verts ;
- Réduire les consommations d’eau des piscines et autres équipements sportifs ;
- Economiser l’eau dans les services de nettoiement des espaces publics ;
- Optimiser les consommations d’eau dans les Services publics d’eau et d’assainissement;
- Installer un matériel performant et sensibiliser le public aux économies d’eau dans les Etablissement Recevant du Public (ERP) et dans les établissements scolaires ;
- Mobiliser les abonnés du service public de l’eau par des campagnes de sensibilisation et la distribution des kits d’économie d’eau
Source : AMORCE / MTE
En Eure-et-Loir
Dans le cadre des travaux de la commission « sécheresse » mise en place par les services de l’Etat, différentes initiatives ont été présentées autour du concept de maîtrise des usages de l’eau: système d’irrigation connecté, récupération des eaux de pluie pour l’arrosage des massifs communaux, optimisation des usages en milieu industriel, renouvellement de DSP avec objectifs de réduction de la consommation d’eau potable, … Il convient de généraliser ces principes de sobriété auprès des différents acteurs, agriculteurs, industriels et consommateurs.