Depuis le 1er avril, ce dispositif de prêt à taux zéro permet d’emprunter, sans taux d’intérêt donc, jusqu’à 50 000 € pour financer ses travaux de rénovation énergétique. Mais est-il facile à obtenir ?
Avez-vous pensé à l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) pour la rénovation énergétique de votre logement ? C’est l’une des solutions pour financer vos travaux. Et pas qu’un peu… Depuis le 1er avril, le plafond de financement de cet prêt sans taux d’intérêt est passé de 30 000 € à 50 000 € pour les rénovations d’ampleur éligibles au parcours accompagné de MaPrimeRénov’, principale aide publique en matière de rénovation énergétique. Et ce n’est pas la seule nouveauté. Que Choisir fait le point.
Qui peut bénéficier de l’éco-PTZ ?
Il n’y a pas de conditions de ressources pour être éligible. Tous les propriétaires sont également concernés, occupants comme bailleurs. Votre logement doit toutefois être achevé depuis plus de 2 ans à la date du début des travaux. Il doit aussi être déclaré comme résidence principale. Les bailleurs doivent d’ailleurs s’engager à louer leur bien comme résidence principale dans un délai de 6 mois après la clôture du dossier.
Un syndic de copropriétaires peut aussi demander un éco-PTZ sur les parties communes de la copropriété ou des travaux d’intérêt collectif réalisés sur les parties privatives. Le syndic souscrit alors un éco-PTZ « copropriétés ». Un seul peut être mobilisé par bâtiment. Cela n’empêche pas chaque propriétaire de bénéficier ensuite d’un éco-PTZ individuel complémentaire pour d’autres travaux que ceux réalisés par la copropriété. Ce prêt individuel devra toutefois être attribué dans les 5 ans à compter du projet de contrat d’éco-PTZ copropriétés.
Quels travaux peuvent être financés et pour quels montants ?
Depuis le 1er avril, le plafond de financement de l’éco-PTZ peut atteindre 50 000 € pour les travaux ouvrant droit à MaPrimeRénov’ accompagné. Ce parcours, lancé au 1er janvier, veut inciter les Français à passer des rénovations par gestes, ultra-majoritaires mais peu efficaces, aux rénovations dites « d’ampleur », cumulant au moins deux gestes de travaux et permettant un minimum de deux sauts de classes énergétiques au diagnostic de performance énergétique (DPE). En plus d’aides déjà très incitatives, ce relèvement du plafond de l’éco-PTZ participe aussi à rendre attractives ces rénovations d’ampleur.
Mais d’autres cas de figure permettent de le déclencher, y compris des rénovations par gestes.
7 gestes de travaux sont ainsi éligibles à l’éco-PTZ :
- isolation thermique des toitures ;
- isolation thermique des murs donnant sur l’extérieur ;
- isolation thermique des parois vitrées et portes donnant sur l’extérieur ;
- installation ou remplacement de systèmes de chauffage, le cas échéant associés à des systèmes de ventilation économiques et performants, ou de production d’eau chaude sanitaire ;
- installation d’équipements de chauffage utilisant une source d’énergie renouvelable ;
- installation d’équipements de production d’eau chaude sanitaire utilisant une source d’énergie renouvelable ;
- isolation des planchers bas.
L’éco-PTZ peut atteindre un montant maximal de 15 000 € pour la réalisation d’une seule action parmi ces 7 interventions (sauf le changement de fenêtres plafonné à 7 000 €). Le prêt peut grimper à 25 000 € pour 2 actions, 30 000 € pour 3 et jusqu’à 50 000 € pour des travaux qui permettent un gain énergétique minimum de 35 % et de sortir du statut de passoire énergétique.
Comment demander un éco-PTZ ?
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