Coca-cola a lancé lundi 28 janvier 2025, pour la France, une procédure de retrait de produits sur le marché français. En cause, une teneur en chlorate trop élevée. Quelques heures plus tard, on a appris que la firme lançait, toujours pour la France, une nouvelle procédure, de rappel de produits, cette fois.
Pour bien comprendre la situation, il faut distinguer le retrait et le rappel d’un produit. Le retrait intervient lorsqu’il apparaît une anomalie sur un produit qui n’est pas encore proposé au public, donc quand le produit incriminé, déjà distribué en magasin, n’a pas encore été vendu.
Si par contre le produit a déjà été mis à la disposition du consommateur, on demande aux personnes qui l’ont acheté de ne pas le consommer, et de le rapporter au magasin ou de le détruire. C’est le rappel. C’est ce processus qui est visible auprès du consommateur, avec des campagnes d’information dans les médias, et des affichettes dans les rayons des magasins.
Pour en revenir à l’exemple de Coca-cola, dans un premier temps, Coca-Cola Europacific Partners (CCEP) avait indiqué que deux lots produits par une usine belge avaient été distribués en France mais n’avaient pas été mis en rayons, d’où la décision de retrait des produits (des cannettes de Fuze tea et des bouteilles d’1l en verre de Coca-cola). Mais dans un second temps, il est apparu que certains produits avaient bel et bien mis en rayons, et donc, potentiellement vendus. D’où la procédure de rappel.
Qui lance l’alerte ?
L’alerte peut venir de plusieurs sources. A commencer par le professionnel qui met un produit sur le marché : il doit s’assurer qu’il ne présente pas de danger et qu’il est conforme à la réglementation en vigueur. S’il constate une anomalie, il est tenu d’en informer la Direction générale de l’alimentation et/ou la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Le signalement de produits non-conformes peut aussi provenir de contrôles des services de l’Etat ou de remontées de consommateurs qui ont constaté un problème. La décision de retirer ou de rappeler un produit peut être prise par l’industriel concerné ou par les autorités.
Quels produits sont concernés ?
Tous les produits mis sur le marché, si on constate une d’anomalie pouvant mettre en danger la santé du consommateur. Si les médias se sont focalisés sur le cas Coca-cola, c’est évidemment que la marque est emblématique et les produits hyper-consommés. Mais il faut savoir que des milliers de produits sont concernés par une procédure de rappel. Cela va de l’électroménager avec risque d’électrocution aux produits textiles inflammables, en passant par les jouets comportant des petites pièces pouvant être avalées par des jeunes enfants.
Pour ce qui est des produits alimentaires, les risques les plus souvent repérés sont la présence de salmonelle ou de listeria, ou celle de potentiels allergènes non signalés sur l’étiquette. La liste n’est évidemment pas exhaustive.
Comment s’informer ?
Le site gouvernemental RappelConso recense, à l’intention du grand public, tous les produits rappelés, sauf les médicaments qui, eux, sont déclarés auprès de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
L’UFC-Que Choisir, sur son site quechoisir.org, met également en ligne une liste actualisée de produits rappelés par les marques et les distributeurs. Avec cette mise en garde : « Restez vigilants, ces produits défectueux peuvent se révéler très dangereux pour votre sécurité. »
Cet article est publié dans le cadre de la collaboration entre les différentes associations UFC QUE CHOISIR de l’Union régionale UFC QUE CHOISIR Centre Val de Loire