Matières plastiques, caoutchouc, métal, substances chimiques… Les fournitures scolaires de type stylos, marqueurs, correcteurs, gommes, colles, … sont composées de matériaux divers et de substances pouvant être nocives pour la santé, rappelle la DGCCRF. Ces services contrôlent chaque année « leur sécurité chimique et la loyauté des allégations qui leur sont associées ». En 2023 et 2024, 46 établissements ont été contrôlés et 31 produits ont été analysés en laboratoire. Neuf produits ont été considérés comme dangereux et ont été retirés de la vente : 66 221 surligneurs, 18 000 stylos correcteurs, 6 048 stylos…
Après notre premier test national UFC QUE CHOISIR aux conclusions très alarmantes, au cours duquel nous avions fait analyser 6 catégories de fournitures scolaires communément présentes dans les trousses des enfants, collégiens ou lycéens, le sujet reste d’actualité. Les stylos-billes, les rollers ou stylos gels effaçables, les cartouches d’encre pour stylos plume, les feutres, les surligneurs et les crayons de couleur peuvent être dangereux pour les élèves et l’information sur les produits insuffisante.
Pour rappel, en 2022, 40% des fournitures testées par l’UFC-Que Choisir contenaient des composés toxiques, cancérogènes, allergisants ou des perturbateurs endocriniens, à des doses parfois considérables.
Des allégations environnementales en développement sur les packagings pour « verdir » les produits
Différentes mentions relatives à des allégations environnementales et figurant sur les emballages des fournitures, ont été vérifiées par la DGCCRF.
Ces mentions pouvaient concerner :
- la composition des produits et notamment la proportion d’ingrédients d’origine végétale ;
- l’absence de certaines substances chimiques (« sans vernis », « sans solvants ») ;
- le caractère recyclable des produits ;
- la durabilité des produits (« longue durée », « plus résistant ») ;
- la réduction des emballages et la possibilité de recharger un produit pour éviter le gaspillage ;
- la conception du produit (« écoconçu ») et la démarche environnementale du fabricant (« adhésion à une démarche volontaire de certification »).
Des injonctions ont ainsi été envoyées aux fabricants
Afin de supprimer des mentions interdites comme le terme « biodégradable » pour de la colle ou de faire supprimer des mentions non justifiées comme pour des gommes présentées « sans PVC ni plastifiant » et « exempte de substance nocive » différentes injonctions ont été adressées aux fabricants.
- 39 avertissements pour rappeler la réglementation, par exemple pour mauvaise tenue des fiches de sécurité [FDS] de certains composants, entrainant un mauvais étiquetage du produit fini ;
- 15 injonctions et 3 procès-verbaux pour faire corriger ou sanctionner les manquements les plus graves, par exemple pour la mise sur le marché d’un mélange contenant une substance chimique dangereuse avec un étiquetage non-conforme.
Des rappels de produits
Les professionnels concernés par les produits jugés dangereux ont en général retiré et rappelé les produits en question du marché de façon volontaire précise la DGCCRF.
A titre d’exemple, en Ile de France, 66 221 surligneurs, 18 000 stylos correcteurs, 6 048 stylos ont été retirés ou rappelés à la suite de ces analyses. Ces non-conformités semblent en partie résulter d’une large méconnaissance ou d’une mauvaise interprétation de la réglementation applicable aux stylos.
Pour une rentrée responsable
Consultez notre article publié lors de la dernière rentrée scolaire ICI