Le Collège de médecine générale vient de lancer une campagne contre les certificats médicaux « absurdes ». Qu’ils soient demandés par les assureurs, les clubs de sport ou destinés à couvrir une absence « enfant malade », ils font perdre, en ces temps de pénurie médicale, un temps précieux aux généralistes.
La rentrée et son cortège de certificats médicaux pour le sport, l’entrée à la crèche ou le prochain semi-marathon de Lyon ne sont pas une corvée que pour les familles. Les médecins aussi s’en passeraient volontiers, qui, par la voix du Collège de médecine générale (CMG), s’inquiètent du nombre croissant de certificats « absurdes » à rédiger.
Inscription au club d’échecs ou de pétanque, accès à un casier à l’école, utilisation d’une crème pour le change à la crèche, participation à un spectacle de chorale, remboursement de repas à la cantine suite à une absence… non seulement ils ne sont pas médicalement nécessaires, mais ils constituent une charge administrative chronophage qui « accapare » les médecins, « impactant leur disponibilité pour d’autres motifs ». En ces temps de pénurie médicale, où obtenir un rendez-vous en moins d’une semaine relève de l’exploit, la multiplication des certificats apparaît comme une aberration. « C’est du temps médical perdu, et ça contribue à la perte de sens de l’exercice de la médecine », regrette le Dr Paul Frappé, président du CMG et généraliste à Saint-Étienne (42), qui témoigne avoir dû certifier qu’une personne était bien en vie… pour qu’elle puisse toucher sa retraite.
Secret médical
Sans fondement, les certificats demandés peuvent aussi être carrément illégaux …
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