> Adhérer ! > Faire un don

PFAS dans l’eau du robinet : comment lire la carte des polluants éternels mise en ligne par les pouvoirs publics ?

Le 31 juillet dernier, le ministère de la Transition écologique mettait en ligne une carte de France compilant toutes les données issues des campagnes de surveillance des PFAS dans les eaux, y compris celle du robinet. Le hic ? Elle n’est pas simple à lire. On vous aide à la décrypter.

L’eau qui sort de votre robinet est-elle contaminée aux PFAS ? Si oui, lesquels ? Y en a-t-il aussi dans la rivière qui ne passe pas loin de chez vous ? Et quid des eaux souterraines ? Le ministère de la Transition écologique a mis en ligne, en accès libre, les résultats des campagnes de surveillance de ces composés chimiques dans les eaux qu’ont commencé à mener les pouvoirs publics, via les Agences régionales de santé (ARS).

Derrière l’acronyme PFAS se cachent plusieurs milliers de substances chimiques : les perfluoroalkylés et polyfluoroalkylés (anciennement perfluorés et polyfluorés). Il s’agit de composés artificiels, synthétisés par l’homme à partir d’hydrocarbures, composés d’atomes de carbone et de fluor reliés entre eux par des liaisons chimiques particulièrement stables.

Des polluants éternels dans le collimateur

La stabilité de cette liaison carbone-fluor est une aubaine pour les industriels qui utilisent les PFAS depuis les années 1950 pour leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes à la chaleur, etc. Résultat : ils se retrouvent dans une multitude d’objets du quotidien, des poêles aux nappes antitaches en passant par des vêtements de sport, des produits cosmétiques, des emballages de fast-food, etc.

Le problème, c’est que la grande stabilité de leurs liaisons carbone-fluor rend les PFAS quasi indestructibles dans l’environnement. D’où leur surnom de polluants éternels. Depuis des décennies, ils s’accumulent ainsi dans les milieux naturels, sans épargner les eaux de surface (rivières, lacs…) et les nappes phréatiques via la pluie, les ruissellements, les rejets industriels, la désagrégation dans les sols des pesticides, les rejets des stations d’épuration, etc. Pas étonnant alors de les déceler dans l’eau potable, comme nous l’avions montré dans notre étude de janvier 2025.

Or, plus la science étudie ces PFAS, plus elle découvre des effets délétères sur la santé …
lire la suite de cet article sur le site national en accès libre, ICI

Recevez gratuitement notre newsletter


Les instructions pour vous désabonner sont incluses dans chaque message.