La sédentarité gagne du terrain chez les collégiens, alertent les auteurs d’une étude* menée par le collectif « Pour une France en forme ».
Les résultats de cette étude intitulée « Inverser les courbes» menée auprès de 9 à 10 000 collégiens sont en effet préoccupants.
Dirigée par le cardiologue François Carré, l’étude montre que la capacité physique des collégiens en classe de 6e a diminué depuis la dernière enquête menée à ce sujet. Les élèves testés devaient effectuer une course de 20 mètres avec une cadence en augmentation pour la capacité cardiorespiratoire. Et un test de force de préhension avec un dynamomètre pour la force musculaire.
Résultats des tests : les élèves courent moins vite que leurs prédécesseurs voilà 30 ans.
Mais l’étude a montré également qu’à l’issue d’un entrainement spécifique mis au point après analyse des résultats des premiers tests, les mêmes élèves pouvaient améliorer leurs résultats.
Le collectif précise « Notre société est confrontée à une baisse marquée de la pratique d’activité physique associée à une majoration de la sédentarité journalière. Enfants et adolescents ne sont pas épargnés par ce choix de mode vie. La baisse de leur capacité physique, qui reflète le capital santé individuel, est très alarmant. Les retentissements sanitaires actuels les plus visibles sont le surpoids et l’obésité, qui progressent de 0,5 à 1% par an dans cette population, avec leurs risques de morbidités et de mortalité précoces. »
Le cardiologue François Carré souligne que la société est confrontée à un « tsunami sociétal d’inactivité physique et de sédentarité ». Il a ajouté que l’étude contenait un message d’espoir, car il est possible de remplacer le temps passé assis par du temps actif.
Retrouvez la vidéo de présentation de cette étude cette étude ICI. Ou cliquer sur l’image ci-dessous.
Lien vers le site du collectif « Pour une France en Forme » ICI
* Portée par le Professeur François Carré, cardiologue de renom au CHU de Rennes, lauréat du Prix Jean Bernard 2022, l’étude a été permise grâce au financement principal de la Fondation Matmut Paul Bennetot et au co-financement de la Fédération Française de Cardiologie et du Ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques. Les établissements scolaires ont été associés à cette étude sur la base du volontariat.