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1/7 Accueil du jeune enfant (0-3 ans) : quelles capacités en France et en Eure-et-Loir?

Alors que les conditions d’accueil des enfants dans les crèches ont récemment fait l’actualité et légitimement scandalisé l’opinion publique, l’UFC QUE CHOISIR 28 rend publiques les données de l’offre de modes de garde des jeunes enfants dans le département.
Notre association appelle les pouvoirs publics à créer d’urgence un droit opposable à un mode de garde des jeunes enfants, de qualité et à un coût abordable.

(Nous publions sur notre site une série de 7 articles conscarés à ce thème, accompagnés des demandes de notre mouvement UFC QUE CHOISIR pour l’accueil du jeune enfant.)

Une fracture géographique en termes de taux de couverture des modes d’accueil
On constate un rapport de 1 à 2,6 entre le département métropolitain le plus couvert et le moins couvert pour 100  enfants de moins de 3 ans. Le résultat le plus bas offre 32 places pour 100 enfants en Seine-Saint-Denis, et le plus élevé offre 83 places pour 100 enfants en Mayenne.
La façade Atlantique est globalement mieux lotie que le centre, l’est et le sud du territoire. La zone méditerranéenne est particulièrement mal couverte, et la situation se révèle extrêmement  contrastée en Île de France.

La Mayenne et la Vendée présentent une capacité d’accueil supérieure à 80%, quand la moyenne nationale se situe à 58,8%,

suivies par 13 autres départements avec une capacité égale ou supérieure à 70% parmi lesquels se trouvent deux départements voisins de l’Eure-et-Loir : la Sarthe avec un taux de capacité de 75,2% et l’Indre-et-Loire avec 72,8%.

En Région Centre Val de Loire
Avec 62% de taux de capacité d’accueil, l’Eure-et-Loir se place en avant-dernière position des 6 départements de la Région Centre Val de Loire juste avant le Loiret en terme de capacité théorique pour les modes de garde du jeune enfant. C’est l’Indre-et-Loire qui propose le plus de capacité d’accueil en Région Centre Val de Loire avec 72,83%.

Et autour de nous ?

Classement sur 11 départements voisins du 28.

Si l’on compare notre département aux départements voisins, le 28 n’arrive qu’en 7e position sur 11. L’Essonne avec 49,5% de taux de capacité ferme la marche de cet ensemble des départements voisins du 28.
Le nombre d’enfants sur 10 non couverts par un mode d’accueil se révèle très dégradé en Essonne, avec 5 enfants sur 10 sans mode d’accueil.
En Eure-et-Loir, ce taux se situe à 4 enfants sur 10 non couverts par un mode d’accueil et pour lesquels des solutiosn de type familial sont en oeuvre (grands-parents par exemple, …)

Des capacités d’accueil insuffisantes en Eure-et-Loir

En Eure-et-Loir, 62.2 % des enfants de moins de 3 ans sont donc couverts par un mode de garde formel (assistants maternels, crèches, ou encore salariés à domicile), ce qui classe notre département à la 47e place en France métropolitaine (moyenne nationale de 58,8 %)[1].
Cela signifie que dans notre département 4 jeunes enfants sur 10 n’auraient pas pu être accueillis par un mode formel si leurs parents l’avaient souhaité[2].

En se focalisant sur les deux principaux modes de garde, on constate que dans notre département les assistantes maternelles constituent le mode d’accueil majoritaire 46,5 places pour 100 enfants, devant les crèches avec 13,2 places pour 100 enfants, contre 41,3 pour les assistantes maternelles et 20,8 pour les crèches au niveau national.

Une augmentation (de la capacité) due à la baisse (du nombre d’enfants)… entre 2009 et 2019
Entre  2009 et  2019, le  nombre  de places  pour 100 enfants de moins de 3 ans indique l’INSEE, avait augmenté dans le département de l’Eure-et-Loir en passant de 56,7 à 69,8.
Cette  augmentation était plus marquée qu’en Centre-Val de Loire qui passait de 63,7 à 75 places pour 100 enfants.
Mais l’INSEE ajoute que « la hausse départementale est davantage due à une diminution importante du nombre d’enfants qu’à la légère augmentation du nombre  de places disponibles  sur la même  période :   -2 110 contre +80. »

[1] Source : Sécurité sociale

[2] Au niveau national pour 37 % des parents qui gardent leurs enfants, il s’agit d’une solution par défaut.